L’HÔTEL BRADFORD ELYSEES
l’hôtel Bradford Elysées exprime une âme et une histoire, entre légende et réalité, avec une décoration à la fois classique et pleine de surprises, imaginée par l’architecte d’intérieur Sophie Hanniet.
LA LEGENDE DE L’HÔTEL BRADFORD ELYSEES
C’est après le percement de la rue Saint Philippe du Roule en 1884 que fut construit l’hôtel Bradford.
Fut-il vraiment l’un des meilleurs hôtels européens, comme le classa le London American Newspaper en 1900, ou un magnifique hôtel particulier, propriété de Lord Alexander Bradford et son épouse française Emilie ?
UNE LEGENDE DE L’HÔTEL BRADFORD ELYSEES
Lord Alexander Bradford est le fils de Lord Sheldon Bradford, lui-même issu d’une riche famille anglaise émigrée aux Etats-Unis. Epris d’aventure, le jeune Alexander quitte son Maine natal à la mort de son père, et débarque en France en 1876. Il est accueilli à Paris par une cousine éloignée, Lady Grace Bradford, dont la famille est installée en France depuis 1740.
Malgré l’accueil chaleureux de sa cousine, à laquelle il porte rapidement une vive affection, Alexander Bradford souhaite être autonome et emménage dans une garçonnière rue du Faubourg St Honoré. Le quartier des Champs-Elysées est alors celui des plaisirs, le monde et le demi monde de l’Europe entière se presse entre le Faubourg St Honoré et le Cours la Reine. Très lié à une joyeuse bande d’étudiants, le jeune Alexander s’énivre de cette vie parisienne trépidante, collectionnant les aventures aux bras de plus jolies demoiselles. Inquiète de voir son jeune cousin dilapider sa fortune, Lady Grace Bradford alerte son oncle, Thomas Bradford qui, depuis les Etats-Unis, menace son neveu de ne plus lui verser la rente mensuelle de son héritage s’il ne trouve pas rapidement sa voie.
Face au mur, Alexander Bradford, qui dispose d’un bon bagage universitaire, obtient grâce aux relations de sa famille, un entretien avec un ingénieur des chemins de fer qui lui donne sa chance. Le jeune homme fait très vite ses preuves, et en 1880, il quitte Paris pour étudier la mise en place de la ligne ferroviaire africaine Dakar-Bamako. Le choc culturel est énorme pour Alexander. Les immenses étendues de sable ponctuées d’une végétation clairsemée lui rappellent cependant les grands espaces de son Maine natal.
Le tronçon Dakar-Saint Louis est inauguré en 1885, après de longs travaux complexes et Lord Alexander Bradford obtient le succès et la reconnaissance, comme son père avant lui. Il noue de nombreuses relations dans le cercle des français expatriés en Afrique, et y rencontre Emilie, fille d’un capitaine de l’armée française qui devient sa femme.
En 1889, Lord and Lady Bradford rentrent à Paris où Lady Grace se meurt. Fière de son jeune cousin, un peu éloigné par le sang, mais proche par l’affection, elle lui lègue son héritage, dont son appartemment du 8ème arrondissement. Mais Emilie ne souhaitant pas vivre dans la mémoire de la cousine de son mari, le couple acquiert un hôtel particulier rue Saint Philippe du Roule, à deux pas de la garçonnière où son mari a vécu ses folles années. Désireux de redevenir de vrais parisiens, peu soucieux de s’encombrer d’objets souvenirs de leur vie africaine, les époux Bradford font de leur demeure un hymne à la modernité et à l’architecture de l’époque : ascenseur, verrière, salles de bain attenantes aux chambres... Ils y vécurent de nombreuses années, une vie simple et confortable, au rythme des séjours de nombreux amis d’Afrique ou des Etats-Unis, en visite à Paris.
Juste avant la Première Guerre Mondiale, Alexander souhaitant finir ses jours là où ils avaient commencé, Lord et Lady Bradford quittèrent définitivement la France pour le Maine.
Un tableau commandé par Lord Bradford en souvenir des belles années de sa femme Emilie au Sénégal,
ou fresque murale commandée par Astotel pour nourrir la légende ?

LES CHAMBRES
Les chambres de l’hôtel Bradford Elysées offrent un luxe rare à Paris : l’espace. Lumineuses, ornées de grands miroirs et de cheminées d’époque, elles donnent au visiteur le confort de se sentir immédiatement chez lui. Sophie Hanniet, qui en a commencé la décoration avec son ancienne partenaire Aurélie Sahuqué, s’est attachée à y exprimer l’âme des personnages de la légende. Meublées simplement dans un style classique, les chambres de l’hôtel sont ponctuées de touches de modernité audacieuse, en hommage à l’esprit des époux Bradford. Taffetas, velours, moulures et mobilier ancien côtoient des canapés et des fauteuils au design et au tissu contemporains.
Selon qu’elle ait imaginé une présence féminine ou masculine, la décoratrice a joué de couleurs presque pastels ou de rouges et de bruns.

Mansardée, comme devait l’être la garçonnière de Lord Bradford, féminine, douce et lumineuse comme on devine Lady Bradford... La chambre 66 offre également une jolie vue sur la Tour Eiffel. Il suffit au visiteur de s’allonger confortablement sur le lit pour profiter d’une vue sur le monument emblématique de Paris.

Spacieuse, lumineuse et dotée d’un large balcon... la chambre 57 se vit comme un appartement parisien privé. Le visiteur y trouve une décoration d’inspiration classique ponctuée de modernité avec notamment le mobilier rouge de chez Fermob qui lui permet de profiter d’une vue sur les toits de Paris confortablement installé.

Avec son lit à baldaquin, car Lord Bradford avait pris en Afrique, l’habitude de dormir sous une moustiquaire, son rouge vif et profond et sa décoration minimaliste, la chambre dédiée au maître légendaire des lieux n’en reste pas moins douce et chaleureuse.

La chambre dédiée à Lady Bradford est particulièrement adaptée à un séjour féminin. Elle dispose d’un beau dressing permettant de faire des essayages de toilette et d’une décoration discrètement romantique qui nous laisse imaginer Emily Bradford vaquant à ses occupations.

LE BAR LADY B.
Sous une belle verrière, le bar Lady B., réservé à la clientèle de l’hôtel, est un hommage à Grace Bradford. La féminité et le style de vie raffiné de cette Parisienne d’adoption a certainement beaucoup aidé son jeune cousin Alexander à s’intégrer dans le grand monde de la Capitale française. La décoration d’inspiration classique est ponctuée de clins d’oeil inspirés de la modernité des époux Bradford.
Petites tables design avec plateau en marbre, revêtement pied de poule des fauteuils et autres objets évoquant le style des années 50, côtoient avec bonheur le parquet en pointe de Hongrie, les moulures murales et les cadres et autres accessoires classiques. A noter, derrière le bar, un grand miroir avec la légende gravée de Lord et Lady Bradford.

Hôtel Bradford Elysées
10 rue Saint Philippe du Roule
75008 Paris
T. 01 45 63 20 20
www.astotel.com
50 chambres dont 16 Standard, 22 Supérieures et 12 Deluxe, toutes équipées de : double vitrage, climatisation, WiFi gratuit illimité, station iPod, mini bar, coffre-fort, télévision écran plat, peignoir, sèche-cheveux - Table et fer à repasser sur demande
Tarifs : de 220 à 480 euros selon la période
Petit-déjeuner buffet : 18 euros
Petit-déjeuner continental en chambre : 15 euros, au bar 12 euros
Open bar soft drinks & grignotage salé- sucré tous les jours de 13h 00 à 02h00
Honesty bar «Lady B.» tous les jours de 17h à 23h
Blanchisserie Conciergerie
CREDITS ASTOTEL