L'EXPOSITION
Le crin dans tous ses éclats au Musée de la Toile de Jouy
TISSAGE D’UNE FIBRE D'EXCEPTION
En résonance avec les épreuves équestres se tenant à Versailles à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Musée présente une exposition mettant en lumière la manière dont le crin de cheval est utilisé en tant que fibre textile aux propriétés esthétiques particulières. Au sein d’un parcours thématico-chronologique allant du 18e siècle à nos jours, l'exposition rassemble une soixantaine d’œuvres textiles, graphiques et décoratives, ainsi que des objets de la vie quotidienne qui évoquent la mise en œuvre technique et artistique du crin dans le domaine textile.
Le Musée de la Toile de Jouy, dédié à la valorisation des cotonnades imprimées à la Manufacture Oberkampf de Jouy-en-Josas entre 1760 et 1843, mais aussi plus largement à l’histoire technique, esthétique, sociale et économique du textile en tant qu’art décoratif et production industrielle, s’inscrit dans cet élan.
Capote, 1850-1853, velours, paille, crin, Musée de la Mode et de la Dentelle, Bruxelles
© Musées de la Ville de Bruxelles – Musée Mode & Dentelle
C’est dans cette dynamique olympique que le sujet du crin de cheval s’est naturellement imposé, véritable pont entre l’univers équestre et celui du textile.
Historiquement, cet animal a une importance particulière sur ce territoire, puisque Jouy est située au cœur de la forêt de Versailles où la cour royale et la bourgeoisie locale s’adonnaient à de nombreuses chasses à cheval. Celles-ci inspirent les iconographies de certaines Toiles de Jouy, comme celle de La Chasse à Jouy produite dans le premier quart du 19e siècle. L’équitation est également une distraction particulièrement appréciée de Christophe-Philippe Oberkampf (1738-1815), fondateur de la manufacture de Jouy, et de sa famille.
Blouse Salomé Zoë Montagu et Marie Labarelle, 2017, crin et métal
collection Zoë Montagu ©Armelle Bouret
Issu d’un animal qui a marqué la société depuis la Préhistoire, le crin de cheval est un matériau utilisé pour de nombreuses applications. Employé brut dans certains objets utilitaires traditionnels, il est également tissé depuis le 17e siècle en Europe, pour créer des étoffes singulières. Cette fibre, pourtant récurrente dès le 18e siècle, n’a été que très peu étudiée sous l’angle de l’histoire du textile en Occident.
Brosse à dents, 1820, nacre, crin, corne et or, Musée de l’Assistance publique –
Hôpitaux de Paris, inv. AP 2003.6.7.1.12 © AP-HP/musée – F. Marin
Ainsi, à travers une soixantaine de pièces réparties en cinq sections, cette exposition vous invite à découvrir les nombreux usages de cette fibre remarquable, appréciée pour ses propriétés physiques et esthétiques. Elle est en effet résistante et solide, durable,imputrescible, rigide mais souple. Elle est plébiscitée en raison de sa brillance et sa douceur qui permettent de créer des tissus aux armures variées, jouant sur les reflets satinés et les effets de lumière. L’exposition s’attache à vous en présenter les caractéristiques utilitaires, techniques, artistiques et esthétiques.
Absolutus Infinitus, Anaïs Duplan, 2018, crin de cheval tressé et tissé © Anaïs Duplan
Château de l’Eglantine
54, rue Charles de Gaulle
78 350 Jouy-en-Josas
01 39 56 48 64
museetdj@jouy-en-josas.fr
www.museedelatoiledejouy.fr
Tarifs entrée, plein 9€, réduit 7€/personne
Mardi de 14h à 18h
Mercredi au dimanche de 11h à 18h
Ouvert les jours fériés sauf le 1er janvier et 25 décembre
Fermé le lundi (toute la journée) et mardi (matinée)
© Musée de la Toile de Jouy
A PROPOS DU MUSÉE
LE MUSÉE DE LA TOILE DE JOUY
Le Musée de la Toile de Jouy est une institution muséale fondée en 1977, Musée de France, situé à Jouy-en-Josas au coeur des Yvelines, en région Ile-de-France. Depuis sa création, sa mission est de conserver la mémoire liée à la production des toiles de Jouy, appellation désignant la production de cotonnades dont 30 000 motifs ont été imprimés à la manufacture Oberkampf entre 1760 et 1843.
Les collections du Musée conservent plus de 10 000 oeuvres aux styles extrêmement variés qui permettent de comprendre, aujourd’hui, la très grande renommée des toiles produites à Jouy-en-Josas. Le Musée présente chaque année des expositions valorisant l’impression textile à travers le monde.
Du 5 juillet au 22 septembre : Tisser des liens par Sylvie Tubiana
Du 29 novembre au 5 janvier 2025 : Car, finalement,... nous ne faisons qu’un par Karine Bedjidian.
Bureau de Christophe-Philippe Oberkampf © MTDJ / Pauline PIROT
Château de l’Eglantine © MTDJ / Pauline PIROT
UN MUSÉE EN ÉVOLUTION
Le Musée de la Toile de Jouy a été créé en 1977 à Jouyen- Josas, dans la ville d’origine de la Toile de Jouy afin de perpétuer l’oeuvre d’Oberkampf. Installé depuis 1991 au sein du Château de l’Églantine, le Musée conserve une multiplicité de motifs sous forme de toiles peintes, de dessins, d’empreintes préalables à l’impression.
Le Musée de la Toile de Jouy a entrepris de nombreuses transformations. Depuis 2020, il offre aux visiteurs un nouveau parcours permanent, avec un discours et une expérience de visite entièrement repensés. Cette offre est enrichie par des expositions temporaires qui valorisent les savoir-faire textiles des artisans du monde entier, utilisant soit le pouvoir narratif, soit les techniques de la Toile de Jouy. Depuis cinq ans, le Musée organise également le Prix Toile de Jouy, destiné aux étudiants et créateurs professionnels désireux de s’inspirer des motifs créés à la manufacture Oberkampf. Porteur d’une ambition où le patrimoine occupe une place centrale, le Musée en collaboration avec la ville de Jouy-en-Josas, la Communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc et le Conseil départemental des Yvelines, initie le projet “une Cité pour la Toile”.
Une manufacture des Toiles de Jouy sera réimplantée sur leur territoire d’origine. Forte de son héritage, elle permettra une production raisonnée et éco-reponsable de toiles imprimées, elle dispensera des formations pour perpétuer les savoir-faire de l’impression textile, etencouragera l’innovation.