Téléchargez gratuitement l’application du château de Versailles et laissez-vous guider par le commentaire du jardinier Eric Quénéa sur les Arbres Admirables du Domaine. Disponible en français, en anglais et en espagnol.
Versailles 3D de « Chateau de Versailles »
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Château de Versailles de « Chateau de Versailles »
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Les « arbres admirables » du domaine de Versailles
Un parcours conçu grâce au mécénat de la Maison Rémy Martin.
Depuis le 26 septembre 2019, le château de Versailles a mis en place un itinéraire balisé ainsi qu'une publication et un audioguidage disponible sur l’application du château de Versailles. Cette promenade est réalisée avec le mécénat de la Maison Rémy Martin. Fondée en 1724 et reconnue pour sa qualité dès 1738 par l’Accord Royal de Louis XV, la Maison Rémy Martin partage des valeurs proches de celles du château de Versailles : créée par un vigneron, elle est profondément attachée à la terre et engagée dans sa préservation par le biais de la viticulture raisonnée depuis 2007, et de la haute valeur environnementale.
Le château de Versailles crée une promenade « Arbres Admirables » qui permet à tous les visiteurs de localiser et de mieux connaître les arbres les plus précieux du domaine. 20 ans après la terrible tempête de 1999, le château de Versailles s'attache à valoriser les sujets les plus exceptionnels par leur âge, leur dimension et leur beauté.
Ce programme est réalisé grâce au mécénat de la Maison Rémy Martin.
Bien plus qu’un simple écrin de verdure, les jardins du château de Versailles, répartis sur plus de 800 hectares, font partie intégrante du domaine royal. Des jardins à la française, situés devant le Château, au jardin anglais de Trianon, le domaine de Versailles est ponctué d’arbres extraordinaires qui sont les témoins de son histoire.
Composé à l’origine essentiellement de tilleuls et de marronniers issus des forêts avoisinantes, le patrimoine arboré de Versailles s’est enrichi au fil des siècles d’espèces rares provenant de lointaines contrées : tulipier et genévrier de Virginie, sophora du Japon, catalpa de Chine.
Si certains arbres historiques n’ont pas survécu à la tempête de 1999, plusieurs spécimens parmi les plus remarquables y ont échappé et méritent aujourd’hui d’être admirés, soignés et protégés. Les jardiniers de Versailles en ont ainsi recensé une trentaine. Depuis l'Orangerie de Versailles, au domaine de Trianon, en passant par les bosquets, ils constituent un patrimoine végétal s'inscrivant dans le prolongement de l'histoire architecturale du Château.
Vue du hameau de la Reine © EPV/ D. Saulnier
depuis 2012. Comme le château de Versailles, sa perception du temps dépasse celle des hommes et le respect qui lui est porté est absolu : chaque jour, le maître de chai de la Maison Rémy Martin travaille pour les prochaines générations.
Le domaine de Versailles et la Maison Rémy Martin portent la même passion pour les arbres, et tout particulièrement les chênes comme le Quercus Robur, matériau nécessaire et exclusif du vieillissement de ses eaux de vie.
Que ce soit par le biais de l’art de l’assemblage, de la tonnellerie, des métiers de la vigne, de la cristallerie, les savoir-faire d’excellence et leur transmission sont au cœur de leurs préoccupations. Enfin, les deux maisons possèdent le même esprit d'ouverture et d'innovation : tandis que des naturalistes parmi les plus illustres partaient découvrir le monde pour apporter aux rois de France des essences d’arbres jamais vues en Europe, la Maison Rémy Martin se faisait connaître en Asie, dans les Amériques et en
Russie. En s'engageant pour la première fois aux côtés du château de Versailles, la Maison Rémy Martin offre ainsi aux visiteurs une nouvelle promenade dans les jardins : celle des « Arbres Admirables ».
Sophora pleureur - Styphnolobium japonicum ‘pendula’ - (1920). © EPV/ D. Saulnier
Sophora pleureur - Styphnolobium japonicum ‘pendula’ - (1920). © EPV/ D. Saulnier
Chêne pédonculé - Quercus robur - (1668). © EPV/ D. Saulnier
les jardins, une histoire de versailles
Louis XIV aime les jardins et préside personnellement à leur aménagement ; il s’y promène souvent, y reçoit hôtes de marque et ambassadeurs étrangers en suivant un itinéraire retranscrit dans la « Manière de montrer les jardins de Versailles » (entre 1689 et 1705).
Le parc de Versailles est alors dessiné en trois parties distinctes selon un plan rigoureux et géométrique :
> les parterres de buis, de fleurs et dentelles de gazon, destinés à la contemplation,
> les bosquets, salons de plein air dissimulés au cœur des espaces boisés, destinés au divertissement,
> la forêt, traversée de larges allées rectilignes et de carrefour en étoile, aménagée pour la chasse à courre.
La création des jardins demande un travail titanesque. Des milliers d’arbres, de taille adulte, sont acheminés de la France entière à l’aide de moyens colossaux.
Les jardiniers développent également les premières pépinières destinées à fournir chaque années les arbres propices au domaine : chênes, châtaigniers, érables, charmilles, buis...
Le doyen de ces arbres, un chêne, situé à proximité du Grand Trianon, a été étudié et daté comme sujet contemporain de Louis XIV. Il a été planté en 1668, mesure 36 mètres de haut et possède un tronc de plus de 5 mètres de circonférence !
Louis XV, la passion de la botanique
Dès 1750, Louis XV confie à Claude Richard le développement d’un jardin expérimental au Grand Trianon. C’est ensuite avec Bernard de Jussieu que ce jardin devient un véritable terrain d’expérimentation botanique jusqu’à devenir la plus célèbre collection d’Europe avec plus de 4 000 variétés différentes.
Marie-Antoinette et le jardin anglais
Marie-Antoinette réaménage entièrement Trianon avec un jardin anglais orné d’espèces rares rapportées par les botanistes-voyageurs. On y trouve encore aujourd’hui un sophora du Japon tout comme un cèdre du Liban, tous deux parmi les plus anciens spécimens introduits en France.
Révolution, directoire et empire
De cette époque, figure un rescapé, un platane situé à proximité du hameau de la Reine. Sans être le doyen
Cyprès Chauve - Taxodium distichum - (1850). © EPV/ D. Saulnier
des arbres, il est incontestablement le plus imposant avec son tronc gigantesque qui justifie son appellation de « pied d’éléphant ».
La tempête de 1999
18 500 arbres ont été irrémédiablement mutilés ou détruits dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999. Des arbres plantés aux XVIIème et XVIIIème siècles ont
été abattus, comme le tulipier de Virginie planté sous Marie-Antoinette et le pin de Corse, dernier témoin du séjour de Napoléon au Petit Trianon. Cette catastrophe a paradoxalement engendré des effets positifs pour le parc : un extraordinaire élan de solidarité nationale et internationale a permis la régénération de plantations souvent trop vieilles et fatiguées et la reconstitution des jardins dans leur état XVIIIème siècle. Versailles présente aujourd'hui un patrimoine végétal proche de son dessin d'origine et en bon état sanitaire. La tempête a aussi permis de prendre conscience de la fragilité des arbres et de la nécessité de prévenir leur renouvellement.