• Sur les traces <br>des Ducs de Bourgogne…

Sur les traces
des Ducs de Bourgogne…

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En 2013 et 2014, la Bourgogne vous invite à un voyage dans le temps au cœur du Moyen Age, sur les traces des Ducs de Bourgogne.

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Qui étaient les Ducs de Bourgogne

Un peu d’histoire...
En 1356, la bataille de Poitiers qui oppose la France à l’héritier du trône d’Angleterre, éclate. Philippe le Hardi, âgé de 14 ans, combat héroïquement aux côtés de son père, le Roi de France Jean II Le Bon. Mais ce dernier est contraint de se rendre et tous deux sont emprisonnés en Angleterre. Au retour de Philippe en France, Jean récompense son courage en lui offrant le gouvernement du duché de Bourgogne. Philippe, nouveau gouverneur de Bourgogne, reçoit la promesse d’avoir le duché en apanage princier, c’est-à-dire d’en avoir un jour prochain l’entière possession. C’est ce qui se produit lorsque le roi Jean meurt en 1364. Philippe Le Hardi entre alors dans Dijon et devient le fondateur de la dynastie des grands Ducs d’Occident.
 
Quatre Ducs se succèdent : Philippe le Hardi (de 1363 à 1404), Jean sans Peur (de 1404 à 1419), Philippe le Bon (de 1419 à 1467) et Charles le Téméraire (de 1467 à 1477).
 
Les Ducs de Bourgogne comptent parmi les princes les plus puissants d’Occident à la fin du Moyen Age. Le mariage de Philippe le Hardi avec Marguerite de Flandre en 1369 lui apporte les comtés de Flandre, d’Artois et de Bourgogne (actuelle Franche-Comté). Frère du roi Charles V, oncle du roi Charles VI, Philippe le Hardi se sent cependant avant tout un prince français, et joue un rôle politique de tout premier plan à la cour de France.
 

A la mort de Philippe le Hardi en 1404, son fils Jean Sans Peur devient Duc de Bourgogne. C’est en cherchant à maintenir l’influence de son père qu’il se heurte au prince Louis d’Orléans, frère de Charles VI. Ce conflit entraîne le royaume dans la guerre civile, appelée « Guerre des Armagnacs et des Bourguignons ». Jean Sans Peur fait assassiner Louis d’Orléans en 1407, avant d’être lui-même exécuté sous les ordres du dauphin, futur Charles VII, en 1419.
 
Au décès de Jean Sans Peur, Philippe Le Bon dé- cide de s’allier aux Anglais par esprit de vengeance et pour préserver la Bourgogne. Il signe donc le Traité de Troyes en 1420, qui déchoit le dauphin de ses droits. En 1422, lors de l’entrée de Philippe Le Bon à Dijon, les Bourguignons, restés fidèles au Roi de France, prêtent hommage à Henri V d’Angleterre, uniquement par respect de la volonté du Duc. 10 années plus tard, Charles VII est sacré Roi à Reims grâce à Jeanne d’Arc. Il tente ensuite de reconquérir son royaume. Jeanne d’Arc est capturée par un Bourguignon puis livrée aux Anglais contre 10 000 écus d’or.
 
Le traité d’Arras réconcilie les deux cousins et permet à Philippe Le Bon d’agrandir notablement son duché grâce aux comtés d’Auxerre et de Mâcon. Dijon devient ainsi la capitale d’un puissant état.
Cinq grands officiers, le maréchal de Bourgogne, l’amiral de Flandre, le chambellan, le grand écuyer et le chancelier Nicolas ROLIN entourent le Duc qui possède l’une des cours les plus fastueuses d’Europe.
Dès 1465, le duc confie à son fils Charles Le Témé- raire le commandement des armées de Bourgogne. Ambitieux, Charles rêve de conquérir de nouveaux territoires qui lui permettraient de rassembler les moitiés nord et sud de ses principautés.
Il est proche de la réussite lorsqu’en 1475 il conquière la Lorraine mais ses troupes, épuisées, sont défaites par les Suisses en 1477.
 
Des princes fastueux...
Cette étonnante construction politique donne naissance à l’un des foyers culturels et artistiques les plus fascinants de la fin du Moyen Age. La cour de Bourgogne fait briller le mode de vie aristocratique. Les quatre ducs, mais surtout Philippe le Hardi et Philippe le Bon, déploient un luxe extraordinaire, attirent artistes, musiciens et lettrés, multiplient résidences et fondations religieuses, éblouissent par des fêtes mémorables. Au-delà du goût personnel des princes pour les arts, ce faste doit symboliser leur puissance et établir leur prestige.
Sur les traces des ducs
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L’influence des Ducs de Bourgogne sur le vin...
Les Ducs de Bourgogne étaient de grands propriétaires terriens, y compris de nombreux et, pour certains, vastes domaines viticoles. Favorisés par la situation géographique de leur duché et ses microclimats particulièrement favorables à la vigne dans les bailliages de Dijon et de Chalon, ils s’intéressèrent à cette production qui leur permettait de faire des cadeaux prestigieux à moindres frais. Mais c’est à la demande des bourgeois de Dijon, Beaune et Chalon que Philippe le Hardi interdit en 1395 le « très méchant et déloyal plant nommé gamay » au profit du pinot noir. Philippe le Hardi est ainsi à l’origine du premier décret sur le vin au monde, précurseur des appellations d’origine contrôlées (AOC). Par ce comportement novateur, ce souverain a permis d’élever la qualité des vins de Bourgogne.
 
 
 
Découvrir la Bourgogne « sur les traces des Ducs »
Au cœur du pouvoir ducal : Dijon, Beaune, Germolles, Chenôve
Comme ce fut le cas général des cours princières médiévales, celle de Bourgogne était itinérante, d’abord au sein du seul duché, puis, dès 1330, entre duché et comté (le duc Eudes IV avait épousé Jeanne de France, l’héritière du comté de Bourgogne) et enfin, sous les Valois, de plus en plus dans leurs possessions du Nord. De toutes leurs nombreuses résidences, ce sont celles du duché qui sont les mieux conservées :
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Le palais ducal de Dijon, qui abrite le Musée des Beaux-Arts le seul en France, avec celui du Louvre, à être ins-tallé dans un ancien palais princier et la mairie de Dijon ; installé sous les Capétiens dans l’angle nord-ouest du noyau antique de la ville, le castrum, il fut reconstruit et agrandi sous Philippe le Hardi et Philippe le Bon ; les constructions héritées des ducs seront davantage mises en valeur dans le musée rénové, y compris l’ancienne salle des festins qui abrite les tombeaux richement sculptés de Philippe le Hardi, Jean sans Peur et de sa femme Marguerite de Bavière, ornés du cortège des « pleurants » en albâtre.
 
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L’hôtel des ducs à Beauneégalement issu d’une résidence des Ca- pétiens remodelée sous les Valois, qui était également le centre d’un des principaux domaines viticoles des ducs et abrite aujourd’hui le Musée des vins de Bourgogne.
 
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Le château de Germolles, unique résidence campagnarde des ducs, ayant conservé une partie de son décor peint intérieur ; Philippe le Hardi l’acheta pour en faire don à son épouse Marguerite de Flandres et le fit décorer somptueusement par les meilleurs artistes.
 
A Dijon subsistent également les principales œuvres sculptées de l’ancienne chartreuse de Champmol, fondée par Philippe le Hardi comme lieu de sépulture pour lui-même et sa famille, le puits de Moïse et le portail de la chapelle du monastère avec les statues portraits du couple ducal.
Aux portes de la ville, à Chenôve, se trouve l’ancienne cuverie de l’important domaine viticole que les ducs y possédaient, construite en 1404, avec deux pressoirs monumentaux, également du XVe siècle, dont l’un reprend service chaque année lors de la Fête de la Pressée.
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Sur les traces du chancelier Rolin
Nicolas Rolin (1376-1462), juriste de formation, chancelier de Philippe le Bon, était l’un des person- nages clés de l’Etat bourguignon depuis le règne de Jean sans Peur. Originaire d’Autun, il acquit au fil de sa longue vie de très nombreuses seigneuries et dé- ploya un mécénat exceptionnel pour un homme né roturier. Il est surtout connu pour avoir en 1443 fondé avec sa troisième femme Guigone de Salins l’Hôtel- Dieu de Beaune, noyau initial des Hospices. Dans la ville natale du chancelier, subsiste son hôtel parti- culier qui abrite le Musée Rolin, l’un des principaux musées de Bourgogne, aux riches collections d’art et d’archéologie.
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En terres féodales, de la « Montagne » au Chalonnais
Des châteaux féodaux, forteresses juchées sur les hauteurs ou maisons fortes de plaine entourées de douves, subsistent en grand nombre dans les anciens bailliages ducaux de la Montagne (le Châtillonnais), de l’Auxois, du Dijonnais et du Chalonnais, certains dans leur intégralité, d’autres remaniés aux époques ultérieures ou encore comme modestes témoins de leur ancienne grandeur.
Les plus emblématiques : Châteauneuf-en-Auxois, Talmay, Gilly-les-Cîteaux, Commarin, La Rochepot, Couches.
Une mention particulière revient à Semur-en-Auxois où seules quatre grosses tours subsistent de l’ancien château ducal, mais le site avec ses remparts et ses portes fortifiées, surmonté par les tours de la collégiale Notre-Dame, réserve l’un des panoramas urbains les plus représentatifs du Moyen Age que l’on puisse trouver en Bourgogne.
 
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Vie de château dans le comté de Nevers
Derrière la façade Renaissance du palais ducal de Nevers (le comté de Nevers fut érigé en duché en 1538) se perçoivent encore, du côté nord, les grosses tours de la fin du XVe siècle, à l’allure bien médiévale.
D’autres places fortes conservées en Nivernais : Châtillon-en-Bazois, Vandenesse, Bazoches (forteresse médiévale bien reconnaissable sous les réaménagements de Vauban).
 
 
Les marches du Sud : Mâconnais, Charolais, Brionnais
De nombreuses places fortes se dressent encore vigoureusement sur des sites de hauteur : Brancion, Berzé-le-Châtel, Pierreclos, Semur-en-Brionnais, La Clayette...
 
Places fortes en Auxerrois, Avallonnais et Tonnerrois :
Dans les comtés du Nord du duché, les sites et monuments témoignant de l’époque des ducs sont variés ; des châteaux imposants, de hauteur comme de plaine, y alternent avec des villes fortifiées de toutes tailles :
Avallon,
qui a gardé une grande partie de ses rem- parts médiévaux, sa tour de l’Horloge et quelques maisons médiévales autour de la collégiale Saint-Lazare
Noyers,
cerclée de murailles dans une boucle du Se- rein, dominée par les vestiges du château fort comtal
Saint-Bris-le-Vineux,
avec son dédale de souterrains aujourd’hui utilisés par les vignerons du lieu
Ratilly,
qui sert de modèle pour le chantier voisin de Guédelon
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Office de Tourisme de Dijon

11 rue des Forges, 15 cour de la Gare 

Puits de Moïse

21000 DIJON

+33 (0)892 700 558 (0.34€ la min) 

www.visitdijon.com

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© Crédit Photos Bourgogne Tourisme
Photos : Alain Doire - Bourgogne Tourisme