• Bergen, de rêve et de bois !

Bergen, de rêve et de bois !

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La première chose qui saute aux yeux, c’est le bleu de ces bras de mer qui parcours le pays, un bleu que j’ai retrouvé dans les maisons de la ville, sur les hauteurs, ou fenêtres, volets et fleurs se reflètent jusque dans les yeux des Norvégiens.

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Bergen, de rêve et de bois !

 

La première chose qui saute aux yeux, c’est le bleu de ces bras de mer qui parcours le pays, un bleu que j’ai retrouvé dans les maisons de la ville, sur les hauteurs, ou fenêtres, volets et fleurs se reflètent jusque dans les yeux des Norvégiens.

 

 

Certains diront que la ville prend des allures de «Montmartre», avec sa part de bobos, il n’en est rien, une vraie identité, avec une vraie histoire, et des vraies gens, attachants, chaleureux et discrets. La vie de Bergen donne l’impression de s’animer autour du marché aux poissons, ou la multitude de couleurs vous invitent à vous rassasier dès le matin d’un sandwich au saumon frais, les étals, les couleurs, toujours le sourire des Norvégiens en tenue de pêche qui vous hale en vantant les mérites et les bienfaits de leur pêche. Tout autour, les maisons de bois aux façades de couleur ocre s’ouvrent sur d’improbables passages qui font découvrir une vie cachée ou, bars, restaurants, et échoppes de souvenir semblent figées depuis près de 1000 ans. Ces maisons auraient, dit-on subi l’assaut des flammes par vingt-huit fois, ce qui explique aujourd’hui les constructions de pierre et de briques rougeâtres. Aux rez-de-chaussée de ces bâtisses, sur le port, souriants aux anciens trois mats, se trouvent les «butikk» véritables échoppes où verreries, gros et chaud pull-over et incontournables Trolls emplissent les vitrines.

 

Vivante, jeune et semble-t-il musicale, la ville s’enorgueillit d’être la deuxième de ce pays, notre guide Christine, qui tout au long de notre séjour n’aura eu de cesse de nous montrer l’amour qu’elle porte à sa ville, nous explique qu’ici, «on est pas de Norvège, on est de Bergen».240 000 habitants, deuxième ville du pays après Oslo, et un déploiement impressionnant de, musées, galeries, et festivals qui ne font que rappeler que les grands marchands qui ont créé la ville étaient aussi férus d’art et de culture…

 

 

BRYGGEN

Mais revenons au port de Bryggen qui par moments au travers de ces canaux aurait tendance à se prendre pour un petit Venise, entre Le «Clarion Hôtel Admiral» et l’immeuble voisin, un étroit passage permet à de somptueux bateaux de type «riva» de venir accrocher leurs bouées aux pontons plusieurs fois centenaires. À deux pas de là se trouve Le Lucullus, restaurant digne des plus «grand» juste au-dessus du «Neptun hôtel» également connu sous le nom d’Art Hôtel. La qualité des oeuvres accrochées aux cimaises de ce lieu des années 50 n’ont d’égal que l’ingéniosité et la créativité de son chef Fredrik Hald qui nous a fait découvrir des saveurs et des alliances jusque-là insoupçonnées. Découvrez cet endroit ! Pour les amateurs de Volutes comme moi, La Norvège impose à tout le monde de pratiquer l’art du cigare (et de la cigarette) à l’extérieur, bien…  Et surprenant à la fois !!! Ceci étant, n’ayez craintes, l’ensemble des établissements ont équipé leurs terrasses de gros chauffage et de couvertures qui, sans aucun doute, ne refroidiront personne !


TORGALMENNINGEN, la place aux mille visages. En plein centre-ville, un cube de pierre et de fonte entouré d’eau fait face à la place, de par et d’autres d’innombrables promeneurs se posent sur un banc l’instant de contempler cette «œuvre» ou douze statues de bronze surveillent le bon déroulement de la vie. Viking et drakkar, pêcheurs, marchands, et explorateur, tous ces norvégiens, grands et fiers, qui ont fait le pays, au-dessus de leurs têtes, gravées à tout jamais, les scènes de la vie sur leurs océans. Ce Monument, longtemps sujet de controverse, n’est présent sur aucun guide, sur aucun plan, toujours est-il,... J’ai aimé le contempler !

 

 

OLE BULL et LYSØEN

Un des illustres personnages de la ville fut Ole Bull compositeur et virtuose du violon qui mit la musique à la portée de tous. À l’âge de vingt-cinq ans, c’est le monde entier qui applaudissait en lui un virtuose digne de Paganini. Passé la trentaine, son nom faisait fureur à travers toute l’Amérique du Nord, revendiquant à qui voulez l’entendre sa nationalité, et son attachement au pays. C’est avant tout à lui que la Norvège doit d’avoir repris aux yeux du monde rang de nations. Il existe aujourd’hui sur Lysøen, la maison où, entre deux concerts, souvent sur deux continents différents, Ole Bull venait retrouver les siens. Un détour, et une visite à faire absolument, tant la magie du lieu vous transporte au dix-neuvième siècle, rien n’a bougé, son piano, ses photos, la chaise face à la baie où les vieux gréements semblent ralentir leur coursent en hommage au Maître.

 


À bord du White Lady

La sirène avertit les retardataires qui pressent le pas, nous embarquons alors à bord de ce petit bateau qui permet de se faufiler dans les fjords. La particularité de cette embarcation est que nous pouvons voyager aussi bien sur le pont supérieur par beau temps, qu’à l’intérieur, bien au chaud, sirotant un café derrière de larges baies vitrées qui nous laisse voir un des paysages les plus… époustouflants qu’il y est. Tout le long, comme accroché aux berges, des maisons de bois, colorées, et sculptées sont repeintes régulièrement de manière à entretenir le bois des façades.

 

 

Le plus souvent, en contrebas du jardin, se trouve un anneau au bout duquel patiente un canoë de bois qui semble sorti tout droit de chez David Crockett, en remontant ces fjords, j’ai parfois l’impression d’être dans un petit Canada, Colline verdoyante, maison de bois, grands arbres, tous les ingrédients sont réunis ! Nous regagnons le port, notre hôtel, un dernier repas, un dernier verre dans les profonds fauteuils de cuir du «Clarion Admiral Hôtel» face aux lumières de l’autre côté de la berge. Nous n’oublierons pas demain, avant de partir, de faire provision de saumon frais, quelques anchois, ainsi qu’une bouteille d’Aquavit, les yeux toujours grands ouverts sur les couleurs, sur l’immensité de ces fjords que nous allons survoler une dernière fois, et tout cela, à moins de deux heures de Paris !

 

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